L’ égo, c’est quoi ?!

Non je ne viens pas te parler de la célèbre marque de jeux qui fait mal au pied quand on marche malencontreusement dessus ! Mais d’un tout autre “je”. Quoi que …!

© Égo le cachalot

L’égo … Qui est-ce ? D’où vient-il ? Est-ce vraiment notre ennemi ? Et pourquoi je viens vous parler de ça ?!
Parce que si tu es dans la démarche :
* De mieux te connaître
* D’oser davantage être toi même
* D’apprivoiser tes peurs et apaiser tes blessures émotionnelles
* Ou encore, si tu essayes de te dépêtrer de tes croyances limitantes et de l’influence de celles des gens qui t’entourent et même t’aiment …
* De vouloir lui régler son compte à l’égo pour qu’il te laisse tranquille … haha !
Alors cela pourrait sûrement te parler ! Et moi, je me suis bien amusée en l’écrivant <3

Après ça peut aussi juste être parce que tu es en salle d’attente pour encore 10 minutes et que ça te fera passer le temps , voir même pourrait être intéressant… hihi !

L’égo souvent diabolisé ou protégé fait couler de l’encre et agite la réflexion depuis longtemps. Et si le chemin pour se rapprocher de notre véritable nature, c’était d’apprendre aussi à connaître mieux et accepter davantage cette partie là de nous ? ses mécanismes, sont “intention”, etc … ?

Dans cet article tu pourras explorer :

# Qu’est-ce que l’ égo et d’ où il sort celui la ?!
# À t’ il seulement la moindre utilité ?
# L’ éliminer ou l’ apprivoiser ?

Qu’est-ce que l’ égo et d’ où il sort celui la ?!

Si je te donne la définition du dictionnaire (l’internaute) :
Ego désigne le moi, c’est-à-dire la représentation et la conscience que tout individu à de lui-même. L’ego est souvent perçu comme la substance de notre personnalité, dans le domaine psychologique. Dans le domaine spirituel, l’ego est plutôt vu comme ce qui nous empêche d’atteindre une forme de vérité, de profondeur.

Si je vais plus loin : En partant sur la piste de “ce qui nous empêcherait d’atteindre une forme de vérité et de profondeur, du “je”, du “moi”.

L’égo peut être vu comme une partie de ce qui forme un tout, plutôt que vu comme LA vérité de ce que nous sommes. Imagines que c’est un peux une pièce de Légo parmi d’autres, formant ensemble une construction bien plus complexe. D’ailleurs l’égo lui même est un peu un kaléidoscope, un enchevêtrement de poupées russes, faites de différentes matières, tailles, couleurs …

Okey c’est un peu flou tout ça hein ..! et puis on sait toujours pas d’où il sort ! est-ce le big bang, une pluie de météorite, une altération de l’évolution, un bug dans algorithme .. ?!

C’est notre part réflexe, celle construite depuis enfant et que l’on a continué inconsciemment à alimenter . Issu de notre partie mentale, l’égo loge dans notre mémoire, se nourrit des expériences passées et de ce qu’il en a retenu de négatif, pensant ainsi avoir la marche à suivre pour que surtout cela ne se reproduise jamais ! Qu’on ne souffre plus, parce que cette part en nous est convaincue qu’il en sera toujours ainsi et surtout, que nous ne serons jamais capable d’y faire face, de réagir autrement, de relever le défis et d’assumer les conséquences.

Franchement l’égo nous infantilise un peu quand j’y penses !

Voilà pourquoi l’égo s’habille de nos croyances ainsi construites ( ce que l’on doit ou pas dire – faire – être), de ce qu’il à décrété mal car non avantageux voir “dangereux”, de ce qui est bien et donc utile, récompensable voir indispensable ! Et pour agrémenter le tout, l’égo se (nous !) pare des peurs cristallisées qui y sont liées et souvent bien enfouies.

Et ses armoires sont parfois pleines et prêtes à déborder! Un petit vide grenier peut-être ?

L’égo a t’ il seulement la moindre utilité ?

© Égo le cachalot

D’abord le différencier de l’orgueil
Définition (l’internaute et écoute ton corps) : Opinion avantageuse, trop exagérée de soi-même, de sa valeur personnelle aux dépens de la considération d’autrui. L’orgueil est présent lorsque nous voulons, non seulement avoir raison, mais gagner sur l’autre afin que celui-ci devienne “perdant”.

{Bref… Présentation de son cousin relou qui plombe parfois les réunions de famille !}

Enfant, l’égo était notre sortie de secours,
car nous n’étions alors pas psychologiquement et physiologiquement capable de faire face autrement à une situation qui nous a perturbée, désarçonnée ou fait peur. Nous n’étions pas en capacité réel de gérer nos émotions, ni d’en assumer vraiment les conséquences ou la responsabilité.

Hum je me souviens petite… Alors que j’apprenais à lire avec maman, il eu cette fois où je n’arrivais pas à dire sans l’écorcher le mot “dans”, qui devenais alors “dâne”. À bout, après des jours à relire cette page, maman craqua, la gifle partie sur mes deux joues devenues brûlantes autant que ma sidération. C’est ainsi qu’une partie de moi -mon égo- décida qu’être incompétente et décevante était mal, rendait triste et colérique les gens que j’aime et pouvait m’attirer une forme de violence et de souffrance.

Mon égo a noté que prendre le risque de décevoir, ou de se dévoiler comme incompétente était source de souffrance, honte et culpabilité. c’est ainsi qu’aujourd’hui adulte, je traîne encore parfois cette croyance qui me pousse à vouloir être parfaite, prévenante, et à la hauteur des attentes (parfois imaginaire) des autres.

L’égo c’est donc ce gadget -bien rodé cela dit- qui veut nous protéger à tout prix de souffrir à nouveau des mauvais regards et réactions potentielles des autres à notre égard. Il a de bonnes intentions qui fûrent utiles dans le passé et forme des traits de caractère intéressant aujourd’hui. Car si tu peux oublier direct l’idée d’être un jour parfait·e, bien sûr que c’est chouette et nourrissant d’être préventant·e avec les autres, et de vouloir faire de notre mieux.

De bonnes intentions le p’tit gars oui … mais il vit dans le passé ! je ne suis plus la petite fille terrifiée à l’idée de décevoir maman et d’avoir à payer le prix de l’exaspérer parce que je n’y arrive pas alors qu’elle avait envie de passer à autre chose. Je suis une adulte, je suis dans le présent, et même si j’ai encore peur, et que ça ne sera jamais ma préférence de décevoir les autres, je ne veux plus croire cela comme seule issue. Parce que je sais tout ce que j’ai aussi réussi et ce que j’accomplirai encore, avec sont lot d’échecs et de réajustements. Je sais que je ne peux pas plaire à tout le monde sans devenir folle et jamais plus moi même véritablement.

L’éliminer ou l’apprivoiser ?

En résumé, l’égo souhaite nous protéger. c’est une part de notre disque dur, notre petit soldat de défense, toujours en alerte mais qui a les 2 pieds dans le passé et laisse juste traîner une oreille apeurée dans notre présent. Autrement dit, nombre de ses infos sont erronées et souvent devenues inadaptées à notre moment présent, à qui l’on est devenu, à notre épanouissement personnel… C’est ça aussi grandir. C’est prendre l’enfant qu’on était et aller parler à cette partie en nous qui nous surprotège, lui dire qu’on est bien content qu’elle soit encore là parfois, en cas d’urgence et de panique. Mais qu’elle ne se rend pas compte que nos besoins réels ont évolués, que nos limites ne s’en tiennent plus à la plage et qu’on peut décider et assumer d’aller nager un peut plus loin maintenant, parce qu’on a aussi appris cela.

Okey … du coup je fais quoi ! j’emmène mon égo avec moi en vacances et une fois sur la plage je cours le noyer dans les vagues ? Histoire qu’il me lâche la grappe et n’entrave plus mon évolution et ma sérénité de vie !!?

Ennemi public N°1 ou allié à qui donner un nom ?
Vouloir l’écraser pour qu’il disparaisse c’est déclarer une guerre perdue d’avance, qui risque de mettre en panique cette partie là de vous qui va tout faire pour vous convaincre qu’elle vous est indispensable et risque de vous provoquer un grand stress à vouloir plus de contrôle sur votre vie.

Celles et ceux qui ont connu·e·s la douleur de marcher sur un Légo qui traînait par terre, savent … Ce truc a franchement la tête dure ! “De vrais jeux d’avant” qu’ils disent ! Pas comme ces trucs en plastique déformable qui cassent vite…. Par contre une boite de jeux où le ranger sagement.. pourquoi pas ?!

Nommer son égo, le “personnifier” est ce devenir schizophrène ?!
La personne schizophrène manifeste une froideur affective aiguë et continu, semble incapable d’exprimer ses sentiments, marque un désintérêt pour les autres, se complaît dans la solitude provoquant un isolement social et relationnel.
Hors il s’agit là du contraire. Ne plus être bloqué dans notre tête, notre mental, nos croyances. pouvoir mieux entendre nos limites pour décider ou non de les dépasser pour aller vers nos besoins. Et enfin, pouvoir le communiquer authentiquement avec les autres.

Tu peux t’amuser à donner un p’tit nom à ton égo, à cette partie de toi. Ça permet de faire un pas de côté (t’inquiète tu devrais pas tomber!), dédramatiser mais aussi de se rendre compte que nous sommes plus que cette part de peurs et de croyances. J’aime appeler le mien BIP BIP ! Tu te rappel cet oiseau semblable à l’autruche qui cours toujours super vite et que coyote pourchasse sans arrêt ? Il a pas l’air méchant, un peu bêta même à des moments. Comme mon égo, il déboule à toute vitesse étrangement tout fier de lui, me narguant souvent ! Ça “m’aide” à pas lui en vouloir trop et à juste me ré-affirmer face à lui quand je le peux.

Imagines ton égo être l’un de tes parents ou quelqu’un de proche.
Il ne s’agit pas de rayer de la carte les gens qui nous aiment et veulent nous protéger, juste parce que quoi.. Ils ne sont pas d’accord ? Ne comprennent pas ? Pensent différemment ? Parce que leur vie et donc leur notion de ce qui est bien ou mal, sécure ou insécure .. est autrement ? Ces personnes parlent de leurs peurs, de leur croyances, oui, mais aussi de leur amour pour toi. Même si c’est maladroit et vraiment pénible parfois ! Mais tu peux leur dire TA vérité par contre.

Aller viens, c’est juste pour jouer ! Il n’y à rien de sérieux à rajouter du sérieux quand il s’agit d’égo ! le gars ce prends déjà pas mal au sérieux dans son costume de “super-héro- qui-va-te-sauver” et puis j’ai déjà écrit beaucoup trop de fois d’affilé le mot SÉRIEUX donc tu peux y aller hihi !

Pour exemple :

Tu décides de partir en voyage, en solo, dans ce pays qui t’attire depuis si longtemps !
Tu as super besoin de lâcher-prise, organiser un peu mais laisser beaucooooup de place à l’improvisation, au grès des envies, re-connecter à ton intuition.
Tu pars dans quelques semaines, le billet en poche tu passes voir ta mère (ton père ou qui tu veux !) pour lui partager cette grande nouvelle qui te met en joie.
Et la, désillusion…. Il/elle passe tout le reste de la discussion à t’en dissuader :
“Quelle idée ! partir seul ? c’est dangereux ! et s’il t’arrive quelque chose ? Mais est-ce que tu peux vraiment te le permettre financièrement ? et tu laisses tes enfants avec leur père pendant ce temps ! vraiment ? Moi à ta place j’irai plutôt là bas c’est plus sûr, il y a plus de moyens de transport …etc !”

Vois tu que parfois, cette même voix “raisonne” aussi en toi ?
C’est l’égo qui à peur depuis sa tour de contrôle et cherche à te dissuader.

Tu peux alors soit lui rentrer dedans, vouloir le faire taire, argumenter, te défendre…
OU tu peux lui dire merci de t’inquiéter pour moi, ça m’aide à réfléchir, pour le reste je sais que c’est vraiment cela que j’ai envie de vivre et du coup ça me fait tellement vibrer que je suis prête à l’aventure même avec ses petits cailloux peut être !

En résumé, voir en notre égo un allié plutôt qu’un ennemi à éliminer c’est :
* Faire un pas vers une forme d’acceptation, un gain d’énergie plutôt que l’inverse, l’ouverture d’une discussion redevenue possible et surtout…
* Reprendre le pouvoir de décider et donc de créer notre vie.
* Le laisser nous prévenir des peurs et croyances qui se cachent encore en nous et voir ce qu’on veut en faire aujourd’hui, avec l’énergie du moment.
* S’engager sur le chemin de mieux identifier et nommer nos désirs et besoins de l’instant, et s’en donner le droit le plus souvent possible.
* Entendre la sonnette d’alarme déclenchée par l’égo pour vérifier où l’on en est avec nos limites anciennes et actuelles et voir si l’on souhaite faire un pas en avant.

La sonnerie retenti, j’observe.
Qu’est- ce qui m’inquiète ? Comment je fais d’habitude ? Quel est mon besoin à l’instant ? Quelle est ma limite ? Qu’est ce que je décide en tant qu’adulte [et pas que] de faire cette fois ? Puis-je assumer les conséquences de ma préférence ? Ou celles de ma peur ?
Bien sûr, il s’agit d’un deal et d’allers-retours “permanents” avec l’égo <3

“Égo, je sais que tu as peur pour moi, au nom du passé et de ce que j’ai moi même toute entière cru encore vrai jusqu’ici. Je vois que tu m’aimes et veux me protéger, mais aujourd’hui je suis prêt·e et capable d’aller vers ce que je souhaite vivre comme expérience. OU “et en effet aujourd’hui j’ai encore trop peur pour prendre le risque, mais chaque jours je décide de me rapprocher un peu plus de la terre“.

Plus facile à dire, qu’à faire et transformer …

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